Début un peu stupide

Métala venait d'arriver dans le pensionnat: depuis que ce vampire l'a mordu, il valait mieux aller ici. Il ouvrit la porte et se retrouva à l'intérieur. Espèrons qu'il ne fasse pas le crétin une nouvelle fois. Il marcha un petit peu pour observer ce nouveau pensionnat à fréquenter. Certains étaient bizarres et d'autres non. Il remarqua que certains prenaient des pilules. Il se demanda à voix haute:
-Eh bé, ils ont des problèmes intestinaux ou quoi?
Non, et si il ne sait pas pourquoi ils prennent ces pilules, c'est parce qu'il ne les a pas encore reçus, et qu'il ne savait pas à quoi ça servait. Enfin bref, il continua à marcher et vit quelqu'un s'avancer vers lui.

Kotoko s'était levée de mauvaise humeur ce matin-là. Non, franchement, ça faisait quelques jours que des élèves se parlaient à voix basse dans les couloirs, par deux ou trois. Dès qu'elle essayait de s'incruster, on prenait soin de la faire déguerpir en vitesse. Ça devait avoir un rapport avec le foyer qui s'était mystérieusement fait fermé du jour au lendemain, sans parler de certains élèves qui arboraient nonchalamment des bandages et des pansements.

C'était certain, on la mettait à l'écart.

Mais à l'écart de quoi ? C'est ça qui la turlupinait. Si ce mystère était aussi important à ses yeux, c'était tout simplement parce qu'on lui cachait, et ça elle le supportait mal. Raz-le-bol de se faire rejeter à chaque fois, à force elle s'était fabriquée son petit cocon pour ne plus être touchée, et avait fini par s'oublier soi-même, d'où ses multiples personnalités. Cependant, à force de tant résister, elle était de plus en plus sur les nerfs.

Ce matin, la demoiselle se réveilla de bonne heure. Ses colocataires étaient toujours là, mais elle n'avait pas franchement envie de leur parler, elle était d'humeur massacrante, et ne portait pas ces jeunes filles dans son cœur. Peut-être n'avait-elle simplement plus envie de sympathiser, et ce ne serait certainement pas à elle de faire le premier pas. Sans un bruit elle se leva et se prépara pour être plus présentable dehors. Quoique sortir en pyjama de la dérangerait pas, après tout, à la première critique, elle pourrait passer sa mauvaise humeur sur le fautif. Mais elle n'avait rien d'autres à faire, donc va pour la préparation : un simple jean noir et un chemisier gris, et un ruban noir pour se faire une toute petite queue de cheval qui laissait libre les deux mèches près de son visage, trop courtes et trop loin du ruban pour être attachées. Sa chambre n'offrait rien à faire, et elle n'avait pas de cours pour la matinée, en raison du manque encore évident de professeurs à la pension. Son esprit trouva là-dessus encore de quoi critiquer et, alors qu'elle passait dans les couloirs à pas rapides comme une boule de nerfs sur patte devant les regards surpris et/ou réprobateurs de ses "camarades", elle se prit un élève dans le hall.

Ça y'est, la journée commençait déjà mal. Le choc n'avait pas été assez violent pour la faire tomber ou même lui faire mal, mais trop tard, la bombe s'était mise en marche.

- T'pourrais pas faire attention, crétin ?

Elle le regarda et l'examina sourcil froncés. Plutôt petit, fringué bizarrement. Bah, elle avait besoin de passer ses nerfs, il lui fallait quelqu'un, un point c'est tout.

Métala frappa sans le vouloir une autre élève du pensionnat. Et vu la réplique qu'elle a sortie, ça allait mal finir, il répondit:
-Désolé, madame, j'ai pô fait exprès, t'sais!
En même temps, de la part de Métal, fallait s'attendre à un truc de ce genre. Il remarqua que cette fille la regardait de travers en voyant ses habits. Nan, Métala, ne dis rien, pas un mot! Tu va finir par avoir une réputation de cintré!
-Fait pô d'calembours sur ma t'nue! T'as pô l'droit!
Mais ç'est pas vrai! C'EST PAS VRAI!

- Apprend déjà que quand on sait parler, on dit "pas", alors remballe tes "pô".

Chouette, une dispute ! :3 *Narratrice sadique* Enfin bref. Ce type commençait déjà à attiser le feu. Tant mieux, plus il résisterait, plus ce serait efficace pour se défouler : se défouler sur quelqu'un qui ne réagit pas, ça ne sert à rien, c'est beaucoup moins fun. L'air mauvais, elle croisa les bras, un sourire narquois sur les lèvres.

- Il ne me semble pas avoir dit quoi que ce soit sur ta "t'nue". Enfin, au moins ça prouve que toi-même tu t'attendais à une critique là-dessus.

Finalement, elle avait bien fait de ne pas venir en pyjama.

Il répondit:
-Ouais, j'm'y attendais! T'es c'tent? T'es c'tent? Ben moi aussi, j'suis c'tent!
Houlà, ça allait partir en latte, cette histoire: Métala avait un peu peur de cette fille, avec ce sourire narquois qu'elle lance. Il s'attendait à croiser quelqu'un de plus fréquentable qu'elle. Plus un mot, Métal, plus un mot.
-Souris pas comme ça! T'fais peur, c'moche!
Oh non, c'est pas vrai! Mais quel c*n!

[Oui, mon perso est un peu insolent, mais bon, j'l'avais dit dans ma présentation.]

Un peu surprise de sa réponse, la jeune fille afficha un air étonné une fraction de seconde... Avant de reprendre son fameux sourire et de reprendre les remarques cinglantes.

- Je ne crois pas qu'un gars à fond dans le moyen-âge soit bien placé pour parler de ce qui est beau ou non.

En disant cela, elle jeta un œil à la tenue du jeune homme, de la tête aux pieds, avec une mine de dégoût. Bon, elle n'était pas si hideuse, mais il fallait bien qu'elle trouve quelque chose à répondre, autant continuer sur cette histoire de fringues, même si ça allait pas.

[Désolée de faire court... Et t'inquiète pour ton personnage, ça me dérange pas :p Le mien non plus n'est pas un exemple de prévenance et de gentillesse]

Métal répondit:
-Le moyen-âge?
Il baissa les yeux pour regarder sa tenue et dit:
-Han!
Il regarda la fille et dit:
-Bon ben, d'solé pour c'que j'ai dit!
Il demanda alors:
Ben alors, C'est quoi qu'est beau et c'est quoi qu'est moche?

A nouveau, la réaction du jeune garçon la surprit. Elle perdit enfin pour de bon cet air moqueur. Disons, qu'il n'avait plus de raisons d'être, si il arrêtait de se buter.

<< Ben alors, C'est quoi qu'est beau et c'est quoi qu'est moche ? >>

- Et bien... c'est... On ne peut pas le dire !

Elle rougit, honteuse d'être forcée de se rendre à l'évidence, mais elle tenta tout de même de garder cet air insolent et en colère, mais elle dut également détourner le regard.

- M-mais, ce que tu as c'est quand même ringard !

[Woaw, mes messages sont ultra courts >< Quand je pense que je viens d'en taper un d'une trentaine de lignes sur un autre forum...]

Métala dit:
-Ok, d'accord!
Bon, ça va aller: ils vont pas passer leurs journées à se taper des débats sur les habits beaux et les habits moches, le genre de truc qui est un tantinet inutile (sauf pour les crâneurs, mais ça, c'est autre chose XD). C'est pourquoi, il changea de sujet:
-C'est quoi, ton nom?
Toujours aussi stupide, Métala!

[Euh... N'oublie pas que tu dois faire trois lignes au moins ^^" Déjà que j'ai laissé passé les autres fois... (désolée, c'est pas mon règlement, c'est celui d'Amélia ~)]

[Ok, c'est bon, j'ai édité]

Et elle eût à nouveau droit à une réponse étrange et un peu décalée. Décidément. Ce type avait l'air d'être aussi changeant qu'elle ! Cependant cela ne sembla pas la ravir : premièrement ça la gênait de tomber sur ce genre de personne qu'elle n'a jamais "rencontré" (vu qu'on ne s'auto-rencontre pas), deuxièmement elle perdait de son originalité. En même temps, elle ne pouvait pas lui en vouloir... Et Il avait eu le mérite de lui faire passer sa mauvaise humeur. Elle avait envie d'en savoir plus sur ce gars.

-Ya-Yanna.

Même si elle avait fait un effort pour conserver sa mine d'auto-suffisance, elle avait bégayé. Et elle se maudit intérieurement pour cela. En effet, la demoiselle refusait de passer pour une fille timide qui perd tout ses moyens dès qu'elle à affaire à un gars. Oui, hors de question d'en avoir l'air, surtout après sa séance de "rébellion". Elle reprit donc d'un ton un peu plus dur pour reconstruire son image, en insistant un peu sur son prénom.

- Kotoko Yanna. Mais en général, on se présente avant de questionner les autres sur leurs identités.

[ HJ : Désolée de mon retard, j'ai eu une panne d'inspiration pour jouer Koto ~ ]

Métala, en entendant la réponse de Kotoko, corrigea sa gaffe:
-Ah ok, moi, c'est Métala Mastercraft. Nom un peu bizarre, je l'approuve.
Bon, c'est bien beau, ces présentations, Métala, mais sais-tu au moins comment te débrouiller pour t'y retrouver dans ce pensionnat?
-Euh, t'sais ou il faut aller quand on est nouveau? Parc'qu'en fait j'viens d'arriver donc j'connais pas bien ç'collège

- C'est pas un collège, c'est une pension.

Certes, c'est ce qu'on appelle jouer sur les mots, mais bon... Dès qu'elle avait une occasion de le rembarrer, c'était bon à prendre, même si elle était d'humeur un peu moins meurtrière. Bref, passons, en même temps elle ne tenait pas non plus à rester seule, et ce gars-là lui offrait un peu de compagnie : pourquoi refuser ?

- Je pense que tu peux te contenter d'aller trouver ton dortoir. Normalement c'est la dirlo qui accueille les nouveaux, mais bon, elle a pas l'air d'être dans le coin...

*Tu m'étonne, la pension a l'air vachement agitée aujourd'hui... Et je n'arrive même pas à savoir pourquoi.*

- Tu... Tu n'as rien entendu sur cette pension avant d'arriver ?

Un dortoir? Bon, Métala, va falloir que tu te débrouilles pour le trouver.
-D'accord, j'vais essayer d'le chercher.
Kotoko lui demanda s'il n'avait rien entendu sur ce pensionnat. Bah, autant ne pas parler de son histoire de vampires, sinon, elle va le prendre pour un timbré. C'est pourquoi, il répondit:
-Euh, non... Rien... Juste des rumeurs disant que ce bahut est génial.

- Tu es sûr ?

La jeune fille plissa les yeux et le regarda avec insistance, car en effet, quelque soit son humeur du moment, elle avait toujours eu cette espèce de sixième sens pour détecter les mensonges des gens, d'où le fait qu'elle était persuadée qu'on lui cachait quelque chose.

- Je te dis ça parce que moi, j'ai la ferme impression que quelque chose cloche par ici...

Tout d'un coup, elle stoppa son air suspicieux et afficha un sourire sans même attendre une réponse de Métala.

- Ça te dirait d'enquêter avec moi là-dessus ? Qui sait, on pourrait tomber sur quelque chose d'intéressant !

Elle n'avait pas oublié son sixième sens, mais elle savait qu'il y avait peu de chances qui lâche tout sans tenter de fuir la discussion. Alors que là, s'ils enquêtaient ensemble sur le sujet et qu'en effet il savait quelque chose, il lâcherait bien l'information ) un moment ou à un autre. En attendant, elle avait l'air parfaitement sincère avec sa proposition : elle l'était vraiment, dans un sens. Elle comptait vraiment faire équipe avec lui.

- Il y a déjà un club de détectives qui s'en occupe, je crois... Mais j'ai envie de faire le double-jeu, et de les coiffer au poteau !

Métala répondit:
-Ah bon? Y's'trame quelqu'chose?
Il poursuivit:
-Euh, j'suis pas très fort pour les enquêtes. Lors d'un Cluedo, j'reçois tout l'temps un vent phénoménal.
Bon, écoute, Métal, on s'en fout de ta vie: soit tu l'aides, soit tu l'aides pas!
-Bon ok, j'vais t'aider, mais d'abord, j'vais aller au dortoir, comme tu m'l'as dit.

- Bon alors adjugé vendu ! Partenaire... Métala, c'était bien ça ?

Un grand sourire et une main tendue accueillirent cette réplique. Douée pour la comédie celle-là, ou je ne m'y connais pas... Peu importe qu'il soit sincère en disant de rien savoir ou pas, peu importe qu'il soit abonné aux vents ou pas, à deux c'était quand même plus facile ! Et comme ça, elle saurait vite s'il en savait plus longs qu'il ne voulait bien le dire ou pas... Bref.

<< Bon ok, j'vais t'aider, mais d'abord, j'vais aller au dortoir, comme tu m'l'as dit. >>

Bon allez, on arrête un peu les sourires, mais on va rester d'humeur joyeuse comme elle l'était devenue.

- Hm... ! C'est au deuxième étage. Je sais où ils sont, vu qu'ils sont avec ceux des filles... Enfin ils sont pas collés, mais ils sont au même endroit, tu vois l'genre, hein !

-Oui, c'Métala.
Il décida d'aller voir son dortoir, il s'aida alors des renseignements de cette fille pour le chercher:
"Hm... ! C'est au deuxième étage. Je sais où ils sont, vu qu'ils sont avec ceux des filles... Enfin ils sont pas collés, mais ils sont au même endroit, tu vois l'genre, hein !"
-Euh oui, j'vois l'genre: ils sont tous les deux au 2ème étage.
Il commença à monter l'escalier qui conduit au dortoir.